Politique Bayrou prône une "révolution" des marchés agricoles mondiaux
Le président de l'UDF François Bayrou a appelé samedi à une "révolution" dans l'organisation des marchés agricoles mondiaux, qui serait fondée sur quatre ou cinq "grandes zones" de libre-échange à l'échelle de la planète.
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Jugeant le libre-échange "nécessaire" et "vital", M. Bayrou a estimé qu'il devait "concerner des zones de production agricole relativement homogènes", dans son discours de clôture d'un colloque de son parti intitulé "Demain, l'agriculture et les territoires ruraux".
Il a ainsi cité l'exemple du marché commun qui "a protégé et ressuscité l'agriculture européenne après la Deuxième Guerre mondiale". "Les marchés du tiers-monde doivent être protégés au bénéfice des producteurs du tiers-monde", a-t-il affirmé.
De son côté, "le monde socialement développé doit organiser ses productions pour que le niveau des prix soit rémunérateur pour le producteur, sans que l'on soit obligé de passer par l'artifice des aides publiques qui effondrent les prix du marché et désespèrent les agriculteurs". Quant aux productions excédentaires, elles doivent selon M. Bayrou "trouver les débouchés nouveaux des biocarburants et de l'agrochimie".
"A l'intérieur de ces grandes zones (quatre ou cinq) de la planète, le libre-échange est souhaitable et il doit être favorisé" et dans ce cadre "la disparition des aides stupides est parfaitement négociable", a-t-il avancé. "Cette organisation nouvelle du monde est un immense effort politique", a souligné le député des Pyrénées-Atlantiques, appelant la France à en "prendre la tête" et à convaincre les autres pays européens pour que "l'Europe porte ce message à l'OMC" (Organisation mondiale du commerce). "Il s'agit, au sens propre, d'une révolution, d'un changement d'orientation majeur, d'un modèle nouveau à faire partager", a-t-il insisté.
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